Tout d’abord bonjour à toute la fraternité. Voilà en quelques phrases notre témoignage: Rémy et moi, Michèle, avons deux garçons Matthieu et Thomas. Notre second pour de multiples raisons a décroché de l’école à 14 ans. Ensuite plus aucune communication. Il s’est enfermé dans le monde des jeux vidéo et restait des jours entiers enfermé dans sa chambre et sans communiquer. Nous avons vécu la violence, les insultes, les gendarmes, et les pompiers sont venus plusieurs fois à la maison. Nous avons tout essayé la douceur, le dialogue, la fermeté, les psys. Il a même été hospitalisé trois fois et à chaque fois le corps médical nous disait « votre fils a un sacré potentiel ».
Pour nous, parents, cela ne nous apportait pas grand-chose dans notre difficulté.
Ma première session fut Colmar, une amie m’avait invité avec une forte insistance. Au point où j’en était je me suis dit: « cela te sortira de la maison et te reposera, tu reviendras plus disposée pour trouver une solution pour aider Thomas. A la maison, mon époux et moi prions ensemble ( nous avons été engagé dans différents service de notre paroisse : pour Thomas servent d’autel, chorale et maîtrise de la cathédrale, pour mon mari : 4 ans délégué pastoral, pour ma part : animatrice de célébration, équipe liturgique). La session de Colmar a été une résurrection, j’ai touché Dieu du bout des doigts.
J’ai donc proposé à mon époux de participer à votre week-end à Bordeaux année 2015.
Le jour de notre départ pour cette session, Thomas est entré dans une violence « inexplicable »…tisonnier pour me frapper et j’en passe, nous avons fait appel à la gendarmerie, ils ont sollicités les pompiers, et devant la violence de Thomas, ils ont fait appel à une brigade de renfort.
Thomas a été transporté à l’hôpital et là, nous avons été reçu par un psy qui nous a dit de dire à Thomas : « va dans un foyer, nous ne pouvons plus supporter ta violence ». Et nous avons quitté l’hôpital. Nous avons pris la route pour Bordeaux. Thomas était à la rue, mais nous savions que son frère pouvait l’accueillir, et ce fût le cas. Le dimanche après-midi, le Père Paulin nous a enseigné l’importance de bénir nos enfants, et avec lui nous avons prié et béni nos enfants ; au même moment mon téléphone a vibré. Je ne voulais pas regarder qui me téléphonait, mais vu l’insistance j’ai regardé et c’était Thomas. Je suis sortie, j’ai décroché, et là il m’a dit : « j’ai compris votre geste c’est un geste d’amour Maman, est ce que je peux rentrer à la maison ? je lui ai dit : « Es-tu sûr de ce que tu me dis ? » : » oui » m’a-t-il répondu : » j’ai compris maman. » Nous avons retrouvé Thomas le soir à la maison, très calme et nous avons pu communiquer. Par la suite il nous a dit vouloir intégrer une prépa pour faire aide-soignant. Toutes les personnes autour de nous nous ont dit : » c’est un leurre ne le croyez pas. » Rémy a dit : « Si il veut faire cette école, il va la faire, je n’aurai rien à me reprocher, j’accède à sa demande » on verra la suite.
Thomas à fait toute l’année, il a fait deux stages, excellemment noté, il a passé des concours, il a été reçu à deux concours avec des notes de 20/20 et 19/20 à l’oral. Là on a compris le chemin que prenait Thomas, mais surtout l’œuvre que Dieu commençait.
Ensuite Thomas a travaillé dans le milieu hospitalier comme brancardier lui qui était resté enfermé dans sa chambre plusieurs mois auparavant, aujourd’hui il est sur Périgueux à l’IFAS. Il souhaite devenir infirmier anesthésiste.
Voilà comment Dieu œuvre dans nos vies, il a suffi d’une session pour que nos vies changent. Aujourd’hui la relation que j’entretiens avec le Seigneur est tout autre, c’est une relation d’amour et non de faire. J’ai ouvert mon cœur, accepté Dieu dans ma vie comme le Dieu d’Amour. Aujourd’hui je continue à cheminer, je me nourris de la Parole, j’ose m’engager différemment
(Réveil) et surtout évangélisé. J’ai osé aller à la convention œcuménique de Nantes début juillet 2016.
Nous voyons le chemin que Thomas a parcouru et sans l’aide de Dieu nous n’y serions pas parvenus.
Gloire à Dieu !